Inscrite dans le réseau des Villes d’Art et d’Histoire, Autun possède un patrimoine exceptionnel, reflet d’une histoire prestigieuse engagée il y a plus de deux millénaires. C’est à cette époque que le peuple gaulois éduen, dont Autun-Augustodunum fut la capitale, signa un traité d’alliance militaire avec Rome.
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Avec dix vestiges encore en élévations, Autun est le premier site gallo-romain au nord de la Loire.
Le Moyen-âge chrétien a laissé la cathédrale Saint-Lazare, au caractère clunisien, érigée à partir de 1120. L’artiste Gislebertus signa ses sculptures, notamment le célèbre tympan du Jugement dernier, ou encore l’Eve couchée, la Fuite en Egypte, le Sommeil des Mages. Les hauts quartiers qui entourent la cathédrale conservent encore des signes de cette époque médiévale : rues étroites et maisons à colombages.
Le XVe siècle porte l’empreinte de Nicolas Rolin, chancelier du duc de Bourgogne, et de son fils Jean avec notamment l’hôtel Rolin, actuel musée qui abrite les collections municipales.
La Renaissance, ainsi que l’époque classique, ont aussi marqué Autun. L’ancien collège des Jésuites devenu lycée, situé en centre-ville a accueilli Napoléon et son frère Joseph, ce qui lui vaut d’ailleurs le nom de Bonaparte. A noter au passage que Talleyrand, le diable boiteux, fut évêque d’Autun.
A la fin du XVIIe, le grand séminaire est construit avec son toit en tuiles vernissées qu’il conserve intégralement. C’est un lycée militaire depuis 1884.
Du XIXe siècle, datent l’hôtel de ville et le théâtre à l’italienne qui bordent la place Champ de Mars, une belle ouverture sur les commerces du centre-ville, complétée par le passage couvert a conservé son décor en stuc néo-renaissance et sa verrière d’origine.
Un patrimoine de 2000 ans
L’histoire de la ville se lit au travers des vestiges de son prestigieux passé.
La période gallo-romaine
Après la conquête romaine, Augustodunum succède à Bibracte dans le rôle de « capitale » du peuple éduen. La nouvelle cité devient un centre renommé de la culture gréco-romaine. Quatre kilomètres et demi de remparts gallo-romains sur les six qui protégeaient la ville, ont été conservés, ainsi que deux portes romaines, le théâtre antique, la pierre de Couhard (monument funéraire), le temple dit de Janus ; les vestiges des premières fondations chrétiennes se situent hors les murs, ainsi que la zone cultuelle antique de la Genetoye. Ce contexte est propice à l’implantation précoce de la religion chrétienne, au IIIe siècle.
L’époque médiévale
Siège d’un évêché, Autun se pare tout au long du Moyen Age et de l’époque moderne d’églises, collégiales, cathédrales et attire couvents et monastères.
Le développement d’Autun au Moyen Age s’est effectué à l’intérieur des limites définies par l’enceinte gallo-romaine, sur une pente dominant l’Arroux.
Deux centres d’activité humaine, l’animation marchande et la vocation religieuse, ont déterminé la bipolarité de l’urbanisme médiéval d’Autun :
- La ville haute
Pôle religieux, site de l’ancienne cathédrale, la ville haute s’organise autour de l’actuelle cathédrale Saint-Lazare qui illustre l’art roman bourguignon du XIIe siècle, avec une statuaire remarquable.
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Faites un voyage au cœur du tympan de la cathédrale en visionnant le film en 3D relief « Révélation, le grand portail de la cathédrale diffusé à l’Espace Gislebertus, situé face au tympan (accès gratuit du 1er avril au 30 septembre).
Autour de l’édifice, se regroupent l’évêché et un ensemble de maisons canoniales. La ville haute abrite le musée Rolin. C’est dans ce musée municipal qu’est présentée la sculpture Eve couchée, réalisée vers 1130 par Gislebertus. - La ville basse
Pôle marchand, établi à proximité de la voie navigable, l’Arroux, elle présente un ensemble d’architecture défensive, civile et religieuse : rempart, tour Marchaux, maisons à pan de bois; musée lapidaire, chapelle Saint-Nicolas (XIIe s.).
L’époque moderne
C’est à cette période que nait la ville moyenne qui unit les deux pôles médiévaux. Renforcée par une enceinte des XVIe et XVIIe siècles, elle est parée des collège et chapelle des jésuites (actuel lycée Bonaparte ), du grand séminaire (devenu lycée militaire), de l’hôpital Saint-Gabriel, d’hôtels particuliers, d’un magnifique théâtre à l’italienne, d’un passage couvert, et de l’hôtel de ville.
L’époque contemporaine
L’ère industrielle s’ouvre à Autun avec l’exploitation des schistes bitumineux, dont on extrayait une huile comparable au pétrole. Aujourd’hui, c’est une ville insérée dans un cadre paysager exceptionnel, disposant, à côté de ses industries et de ses commerces, d’un patrimoine de premier plan, illustrant toutes les périodes de l’Antiquité à nos jours.