Mission Jeunes dans les quartiers de la ville

Parmi les différentes missions confiées par l’équipe municipale d’Autun à la direction de la Cohésion sociale et urbaine (DCSU), le dossier « jeunes » tient une part importante.
La feuille de route est claire : créer une offre en faveur des jeunes dans les quartiers. Pour honorer cette commande, l’équipe pilotée par Pierre-Jacques Mathieu s’est appuyée sur « la Prestation jeune », un dispositif financé par la Caisse d’allocations familiales de Saône-et-Loire.

L’activité pour prétexte

« Nous ne fonctionnons pas comme un centre de loisirs qui propose des activités récréatives ponctuelles. Nous agissons comme révélateur : nous aidons les jeunes à identifier un projet qui leur tient à cœur et nous les accompagnons dan sa réalisation ».

Monique Gatier, adjointe au maire d’Autun en charge des Affaires sociales.

Les acteurs, ce sont eux

« Nous sommes des facilitateurs. Les projets développés s’articulent essentiellement autour de la culture et du sport. Nous utilisons les atouts de notre territoire tant sur le plan patrimoine que sur le plan naturel et mobilisons les partenaires. »

Pierre-Jacques Mathieu, directeur de la Cohésion sociale et urbaine de la ville d’Autun

Tout commence par un temps d’accueil libre, les mercredis après-midi ou parfois en soirée, au sein du Prieuré Saint-Martin, à « l’espace Jeunes », où les 11-15 ans rencontrent Stéphanie et Gaël. Les deux animateurs les attirent dans ce creuset de bonnes idées sous prétexte d’activités ludiques. Au cours de conversations informelles, ils écoutent, sondent, identifient des pistes, posent des jalons. Les adolescents, pour la plupart issus des quartiers d’habitat collectif (Saint-Pantaléon et Croix- Verte), apprennent alors à structurer l’idée qui aura rencontré l’adhésion du plus grand nombre. L’absence de formalisme apparent du départ débouche sur un investissement plus pérenne qui, à terme, nourrira les ambitions individuelles. Un projet sport peut se révéler une passerelle vers une adhésion à un club local, une activité artistique vers une inscription à l’école d’arts plastiques…

Le travail d’accompagnement se fait en transversalité avec les autres services de la collectivité (direction culture, service des sports, centre d’archéologie…) et des sites comme le musée de Bibracte qui a collaboré à « Mission archéologue » (voir encadré). Ces services supports accompagnent plus de 200 jeunes chaque année pour les rendre acteurs de leurs projets.

L’objectif premier est bien de travailler sur l’autonomie de ces adolescents et leur capacité à embrasser une démarche qui s’inscrit dans la durée. Chaque activité, qu’elle se déroule sur un an ou une semaine, doit favoriser l’acquisition de compétences que les jeunes pourront transférer dans leur vie personnelle et leur parcours scolaire et professionnel. Par la méthodologie de projet, ils acquièrent des connaissances qui relèvent du savoir-faire et du savoir-être comme le respect des consignes, le respect des autres, la démocratie, la citoyenneté, la curiosité intellectuelle,…

Donner à voir

Chaque projet, court ou long, s’articule selon le même schéma : mobilisation, appropriation, développement et restitution. Cette dernière étape est fondamentale car elle permet aux protagonistes de valoriser leur engagement et leurs efforts auprès de leurs parents, des adultes référents ou de leurs copains. Cela passe par une exposition, un montage vidéo présenté en public, ou c’est carrément un projet très visible comme ce fut le cas de l’atelier « street art ».
Avec le dessinateur Yas Munasingue, et avec le soutien de l’OPAC, pendant une semaine, les jeunes ont peint une fresque pour décorer un transformateur EDF dans le quartier de Saint-Pantaléon. Les habitants ont apprécié cette initiative qui embellit leur quartier. Les jeunes ont été valorisés par cette reconnaissance qui les aide à se révéler et prendre confiance en eux. L’opération sera d’ailleurs reconduite sur d’autres mobiliers urbains.

Et, cerise sur le gâteau, les participants sont allés une journée à Lyon au festival « Peinture fraîche » fin octobre.

  • « De la Nature à la Culture »
    Découverte du patrimoine naturel du territoire du Morvan : ouvrages naturalistes, randonnées, balades contées et animées, visite du muséum, séjour de 5 jours sur le site de Bibracte.
  • Cinéma de plein air
    L’événement organisé conjointement par le groupe « Cinéclub » et le Conseil Jeunes Citoyens en partenariat avec l’Arletty fait partie d’un projet porté par de jeunes allophones ou déscolarisés qui, à travers le film, créent du dialogue entre eux et découvrent la culture cinématographique.
  • « Sport et Nature… à deux pas de chez toi ! »
    Faire découvrir la biodiversité en associant activités sportives de pleine nature et activités immersives dans différents écosystèmes (course d’orientation / Arbres et plantes dans les différents milieux naturels ; VTT / Parcours des oiseaux ; Canoe-kayak / Faune en milieu humide…). Les participants se déplacent à l’événement national « Ufonature 2023 » pour découvrir les sports de pleine nature et être sensibilisés à la citoyenneté.
  • Écocitoyenneté
    Projet de sensibilisation et préservation de l’environnement dans leur quartier : composteur, nettoyage de leur quartier, tri des déchets, fabrication de sacs vrac pour lutter contre le suremballage, germination, cuisine durable…

Partis du constat qu’ils ne connaissent pas très bien les monuments qui maillent la cité, dix adolescents ont souhaité approfondir leurs connaissances. La graine était semée ! La coordinatrice jeunesse Stéphanie Humbert a mobilisé ses collègues de la direction des musées et du patrimoine, du service archéologique, mais aussi les responsables de Bibracte.
Une séquence de sensibilisation pour comprendre le métier d’archéologue et les techniques utilisées lors de fouilles conduites au sein du quartier de Saint-Pantaléon, a permis de faire murir le projet. Le travail en binôme avec des étudiants en archéologie en stage à Autun, a complété l’expérience.

Elle s’est concrétisée par cinq jours en immersion totale à Bibracte à l’été 2021. Fouilles, traitement des objets post fouilles, lecture de paysage, topographie, échanges avec leurs tuteurs… Une sensibilisation exhaustive à ce métier qui fait appel au sens de l’observation, à la minutie, à l’ordre et l’organisation. Autant de compétences que les jeunes ont pu s’approprier afin d’en tirer profit pour leur vie personnelle.
Leur travail a été valorisé lors d’une restitution en public avec une exposition et la diffusion d’un diaporama sonore à la médiathèque Bussy-Rabutin. Succès total !
2022 a été l’occasion de vivre un nouveau projet « De la nature à la culture » centré sur le patrimoine naturel du Morvan qui a mobilisé cette année de nouveaux jeunes.

Localisation du project

Centre Social Prieuré Saint Martin, Boulevard du Maréchal Leclerc, Autun, France

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